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Syrie: le dilemme ..."russe"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Syrie: le dilemme ...."russe". (Illustration)

La tolérance du Kremlin à l’égard des frappes israéliennes fait-elle partie d’un « grand équilibre stratégique » russe consistant à essayer de promouvoir une soi-disant « solution politique de compromis » au conflit syrien? 

En d’autres termes, le Kremlin continuera-t-il de déconseiller à l’Armée arabe syrienne l'usage des S-300 pour se défendre contre les attaques israéliennes et américaines? .

Si c'est le cas cela risquerait d'exacerber la guerre alors même que l'Amérique de Biden vient de frapper très ouvertement la Syrie et ses alliés de la Résistance quitte à relayer un Israël très clairement débordé par les rapides évolutions sur la scène syrienne et régionale. La frappe US contre Abou Kamal cela reviendrait à défier l'alliance militaire Damas-Moscou ce qui est infiniment plus grave que le trafic du pétrole syrien en termes d'impact stratégique.

S’il est acceptable d’attaquer les Iraniens et le Hezbollah en Syrie, Washington conclura qu’il est acceptable d’attaquer les Syriens puis les Russes, ce qui vient de se produire à Hassaké où les MPAD US fraîchement fournis par les USA aux terroristes ont coûté la vie à un pilot du Mi-35 russe. 

Devant le Congrès le chef du Pentagone a juré il y a un mois de mettre la Russie à la porte du Moyen-Orient. Le Kremlin devra donc se demander quelle politique est moins risquée : en découdre en Syrie avec l'ennemi commun ou attendre à ce que l'axe US/OTAN avance jusqu'aux républiques de l'ex-URSS? 

Israël veut le Grand Israël, et les néoconservateurs veulent l’hégémonie américaine au Moyen-Orient afin de donner à Israël ce qu’il veut. Israël vole lentement et patiemment la Palestine depuis des décennies et veut maintenant aller plus vite et plus loin. La destruction de l’Irak et de la Libye [NdT. et démantèlement du Soudan] par Washington a fait avancer le plan. La destruction de la Syrie était en cours jusqu’à ce que l'Iran puis la Russie interviennent et l’empêchent. Mais la Syrie est encore en partie un pays partitionné, et la Syrie, le Hezbollah au sud du Liban et l’Iran sont les solides obstacles à l’hégémonie américaine et israélienne au Moyen-Orient. C'est sur cette partie gagnante qu'il convient décparier car si l' hégémonie US est réalisée, la Russie peut s’attendre à l'irruption du terrorisme daechiste au sein de la Fédération et des anciennes républiques soviétiques asiatiques.
Comme le général américain Tod D. Wolters l’a encore dit aux Russes il y a trois jours, apparemment sans effet, les États-Unis considèrent la Russie comme « une menace existentielle durable pour les États-Unis ».


L’incapacité de la Russie à accepter ce fait entraînera la guerre. Une alliance militaire Iran-Russie-Syrie-Chine s'impose. Certes aucun de ces quatre pays ne chercherait à simuler l'OTAN mais tout mal demande un antidote pour être neutralisé.  

Le dernier raid d'Israël contre la Syrie a été un échec en partie, dit-on, pour cause des batteries de Pantsir-S et Buk russes de Damas qui ont merveilleusement marché. Mais les raids furturs de l'US Air Force contre la Syrie demande bien plus que cela si Moscou ne veut voir Hmeimim ou Tartous ciblées par les missiles US/OTAN.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV